mardi 12 août 2008

Comment s'informer sur le net

Sur internet, on crie que les médias traditionnels sont morts, que le futur est en ligne, etc etc. Bien entendu il y a une part de vérité dans cette affirmation, une partie des revenus publicitaires des journaux part dans la publicité en ligne, le Monde en ligne serait plus rentable que sa version papier, etc, etc. Mais qu'en est-il de nos manière de nous informer en ligne?

Tout d'abord il a y le surf de base, au signet. J'aime bien visiter le site du Temps, c'est un bon journal, je l'ai dans mes favoris et tous les matins/soirs je me connecte et je lis les articles. C'est simple et c'est un comportement proche de celui qui existe déjà avec les journaux traditionnels, avec, bien entendu, la différence qu'il est possible de visiter un peu plus qu'un journal. Pour compléter ses informations, il suffit d'aller jeter un coup d'œil sur le site d'un concurrent, peut être étranger, le Monde, par exemple.
La prochaine étape est de se connecter sur Google News. Au lieu du modèle, je suis affilié à un journal, j'aime ce qu'ils font, Google News propose des liens vers les articles de tous les journaux en ligne, rassemblés par sujets. En plus d'offrir le choix de sources différentes, le site de Google permet d'organiser son information. Si je suis intéressé par l'actualité internationale mais pas du tout par le sport, je paramètre ma page de manière à n'avoir pas de sport, c'est facile.

Mais au delà de l'information, il est tout à fait possible que l'on apprécie le point de vue décalé d'un blogger sur l'actualité. A cela ajoutons un dessin de presse quotidien, un peu de science, de l'actu informatique, etc etc. C'est à ce moment que le surf par bookmark connait ses limites. On finit par passer plus de temps à vérifier s'il n'y a rien de nouveau sur son site favori, au lieu de lire du contenu. Il existe une solution technique à ce problème, les flux RSS.
En général c'est à ce moment que le commun des mortels abandonne, syndrome de la facilité oblige. Ouf, des flux ça a l'air d'un truc compliqués d'informaticien. Ça ne l'est pas. Il suffit jute de cliquer sur la petite icone orange (voir bleue). Et choisir son lecteur de flux. J'avoue que là les choses se compliquent. Il y a plusieurs moyens de lire des flux RSS, je vais parler de deux d'entre eux, Netvibes et Google Reader.
Netvibes (et son concurrent iGoogle, je sais Google est partout), propose de se créer une "page d'accueil". De manière résumée, un environnement Netvibes consiste en une sorte de bureau sur lequel on pose des widgets. L'intérêt c'est que ces widgets peuvent contenir des flux. Ok il faut que je pause et donne plus de détail sur ce qu'est un flux RSS. On peut comprendre une page internet comme un contenu et une mise en page. Le flux contient le contenu, plus ou moins complet, certains site mettant tout le texte à disposition alors que d'autres limitent le nombre de caractères. L'intérêt vient du fait qu'il est possible de remarque immédiatement qu'un flux a été mis à jour. Pour revenir à notre exemple de Netvibes, le widget pointant vers un site va être constitué des liens vers les articles d'un blog. Et la plupart des site d'information–des journaux, autant que Google News–proposent des flux. En résumé, votre page va consister en une organisation de liens pointant vers des articles qui peuvent vous intéresser.
Et qu'en est-il de Google Reader? Le fonctionnement de base est le même. Les flux sont agrégés dans une page. La différence vient principalement du mode de lecture. Netvibes permet principalement de proposer de liens sur lesquels se diriger si le contenu nous semble intéressant. Google Reader permet en plus de lire de manière agréable le contenu directement dans le lecteur (dans la mesure ou celui-ci est accessible par le flux RSS). La lecture ici va consister à lire les articles les un après les autres, comme dans un gigantesque blog regroupant plusieurs sources.
Les avantages des lecteurs de flux sont clairs, ils permettent de regrouper l'information en un endroit. Quels sont les désavantages? Ils sont multiples. Tout d'abord, en ce qui concerne les site de type Netvibes, les pages ont tendance à devenir vite encombrées. Les sites qui ne mettent pas souvent leur contenu à jour prennent autant de place que ceux qui le sont. De plus, si l'ont veut avoir un large panel d'intérêts différents, le nombre de pages se multiplie et il devient facile de manquer un lien qui aurait pu être intéressant. Les agrégateurs de type Google Reader échappent en partie à cette critique. En effet, les billet viennent en un flot continu, il n'y a pas de notion d'encombrement. Néanmoins la quantité d'information peut rapidement devenir trop importante. Typiquement il devient difficile de lire un flux entier d'information provenant de journaux, cela nécessite de l'organisation supplémentaire, qui bien qu'étant permise par le programme, demande passablement de travail pour installer (choisir ses tags, grouper des flux, etc, etc).

Donc en résumé comment s'informer sur internet? Cela dépend de vos intérêt. Si vous voulez y aller à l'ancienne, les bookmarks fonctionnent très bien. Google News permet même d'innover légèrement en sélectionnant en partie l'information intéressante. Les flux RSS relèvent d'une autre démarche, plus globaliste. Il ne s'agit plus de penser le journal comme LA source d'information et d'analyse, mais de vouloir compléter en ajoutant d'autres sources propres au net. Dans ce cas, selon que la quantité d'information extérieur est plus ou moins importante et/ou que vous voulez investir plus ou moins de temps dans l'organisation de vos flux de données, la balance va pencher pour l'un ou l'autre. Le modèle idéal n'existe pas (pour l'instant?)...

Aucun commentaire: